Elles reposent négligemment sur le sol, encore chaudes après une longue journée. Les chaussettes blanches ne sont plus aussi innocentes. Sales sur les orteils, légèrement humides de sueur. Elles portaient l'odeur de son corps, l'odeur d'un jour où elle ne marchait que pour toi.

Il les a glissées dans ses mains, lentement. Il les a pressées contre son visage. Il a respiré profondément. Chaque respiration était comme un toucher interdit - intime, brut, réel. Le tissu doux sentait la fatigue, la hâte... et elle.

Il connaissait chaque pli de l'étoffe, chaque repli. Les chaussettes parlaient plus que les mots. Elles étaient comme une lettre écrite par l'odeur, l'humidité, la trace de ses pas. Et il la lisait, les yeux fermés, la main posée sur sa cuisse.

Il n'avait besoin de rien d'autre. Juste d'eux. Juste elle. Habillée d'un souvenir sur du coton blanc.

Boîte à mystères

Le colis était discret - une boîte en carton marron, sans aucune marque. Juste ton nom et ton adresse. Mais tu savais déjà ce qu'il y avait à l'intérieur. Tu le sentais avant même d'avoir eu le temps de couper le ruban adhésif.

Tes mains ont tremblé lorsque tu as lentement ouvert le couvercle. À l'intérieur - du papier de soie doux, l'odeur du corps d'une femme, quelque chose de familier, quelque chose qui a immédiatement frappé tes sens. Et elles. Des chaussettes blanches. Utilisées. Légèrement sales, froissées comme si elles avaient été récemment retirées des pieds chauds. Elles sentaient le naturel - le sel sur la peau, la fatigue, un moment figé quelque part entre le quotidien et le fantasme.

Au bas de l'enveloppe, une petite feuille, écrite à la main :
"Je suis restée dedans toute la journée. Spécialement pour toi. Ne me demande pas ce que je faisais - ressens-le par toi-même."

Tu les portes à ton visage. La chaleur, l'odeur, la texture de la matière. Ton imagination a commencé à travailler. La vue de ses pieds alors qu'elle les fait glisser lentement. Le rire silencieux. La réalisation que tout cela a été conçu juste pour toi. Boîte mystère... mais chaque centimètre de son contenu dit une chose : tu me connais mieux que quiconque.